une chatte sur un toit brulant
Une jolie minette, belle de surcroît
Se promenait, fière d’elle, le long du toit
Plusieurs matous, la langue pendante
Auraient bien voulu la prendre pour amante
Lun d’eux s’approchant, lui fit les yeux doux
Malheureusement pour lui, il était roux
Fi, dit-elle, que vois-je, un matou qui semble rouillé
Les oreilles en charpie et les yeux mouillés
Ce n’est pas pour moi qui suis la reine du quartier
Voyons plus loin, celui-ci me semble plus altier
Sa couleur laisse à désirer, et il ne sent pas bon
Je crois mériter mieux que ce vieux barbon
Voyons celui là, il ne vaut guère mieux
Il est plus jeune, mais jaunes sont ses yeux
Les miens étant bleus, il faut qu’ils soient assortis
Pas de mésalliance pour ma future dynastie
Au bout d’un moment, la Belle cherche toujours
Celui qui pourrait lui plaire, avant la fin du jour
Des noirs, des blancs, des gris le cas échéant
Mais, de toute façon, il faut qu’il soit élégant
Hélas, sur le toit aucun chat ne repasse
Aucun n’ayant à son goût, assez de classe
Elle arrive à regretter le premier
Qui finalement, dédaigné, s’était éloigné
Peut être était il, malgré son apparence
Le meilleur des chats, plein de bienveillance
Elle s’en retourna, déconfite, toute peinée
Dormir, seule au fond de son panier
Moralité : à chercher toujours le mieux
On se retrouve seule au pieu