complainte d'une pucelle
Digne fille de Marie, me voilà égarée
Dans une taverne, je pense, dégénérée
De nombreux convives à tables installés
Le pichet à la main un peu débraillés
Holà, fillette que venez vous faire ici
Dans ce lieu de débauche sans merci
Cet endroit n’est pas un lieu armorié
Pour trouver votre beau chevalier
Le seul plaisir que vous trouverez
C’est celui de boire sans vous arrêter
A notre santé, à la vôtre, au bonheur
Même si vous y laissez votre honneur
Messieurs, je ne cherche qu’un volontaire
Ni trop vieux, ni trop jeune, mais temporaire
Qui puisse, sans histoire, me dépuceler
Sans vouloir pour la vie, avec moi, s’installer
Je suis lasse de traîner ma sainte virginité
Qui ne rime à rien, juste pour la beauté
J’aimerais moi aussi connaître satisfaction
Que l’on dit le summum de la perfection
Un jeune homme lui prit la main gentiment
Belle demoiselle, moi je saurais doucement
Vous faire apprécier ce plaisir d’amour
Que vous recherchez dans cette cour
Et doucement, il l’allongea sur sa paillasse
Et lui prouva qu’il n’était pas fainiasse
De caresses en baisers, il lui fit l’amour
Merci dit elle, maintenant, je suis à jour.