la cheviere en provence
+vLà-haut dans les collines de Provence, une chevrière gardait ses chèvres, avec pour seule compagnie son chien Noiraud
La nature était belle, des odeurs partout, de la lavande, de la farigoule, des cistes et du romarin, c’était la fin du printemps, presque l’été, l’air était enivrant et faisait tourner les têtes des filles.
Les chèvres ne réclamaient rien, le bouc, et quel bouc, ! leur suffisaient
Elle rêvait d’une compagnie, un berger ou un passant, du moment qu’il puisse satisfaire cette galinette, mais la route est longue et pleine d’embûches
Le soleil tapait dur, soudain, un frais murmure lui titilla les oreilles, un ruisseau, une onde pure, voila de quoi rafraîchir ses ardeurs. Elle se déshabilla, promptement, personne en vue, elle releva ses longs cheveux et s’avança doucement dans l’eau.
Un frais courant passa entre ses jambes et lui chatouilla son sexe, légèrement surchauffé. Dieu que c’est bon. Cette légère caresse fraîche appelait d’autres plaisirs.
Elle est belle, ses seins de jeune fille dressés, fiers , son ventre ferme, ses jambes cambrées, sa jolie toison de brune , juste ce qu’il faut, là ou il faut, qui doit sentir la lavande, sa croupe rebondie avec ce beau tombé de rein des filles vagabondes et ses fesses, douces narguant le soleil qui les avait légèrement dorées, comme tout le reste de son corps.
Soudain, une ombre se projeta, un beau cavalier, fier sur sa monture, la regardait.
Que faites vous par ici brave estranger, dans ce coin perdu où seules mes bêtes et moi-même osent s’aventurer, Il y a bien parfois quelques amoureux qui viennent s’amuser dans les genets et se faire quelques gourmandises, ou quelques gus qui vagabondent à la recherche d’herbes de Provence ou de cabanons désertés.
En sortant de l’eau elle s’aperçu qu’elle était nue et fut toute contrite. Mon dieu je suis toute dépenaillée, j’ai le visage en feu, mais a voir mon bouc en goguette et mes chèvres toutes émoustillées, je me faisais des idées. Allons dans ma grange ou nous pourrons nous désaltérer, une cruche de rosé est toujours à la disposition des voyageurs égarés
Dans la vallée, Marius le fan de luno, qui convoitait la belle depuis longtemps, mais n’avait jamais osé, monta le chemin de pierre, accompagné de son fidèle et déluré Pataud, il était un peu fada, il n’osait pas approcher, il pensait que comme pour Pataud, il suffisait de sauter sur la belle et de faire ce que la nature a fait de mieux
A l’affût, ….mais Trun de l’Er, que vit-il ?
Ce foutu vacancier avait allongé sa girelle et la baisait tranquillement, debout entre ses jambes il embrassait son abricot et son petit chichourlo chose inimaginable pour lui, et elle, au vu de son flaberjo, elle l’a emboucaner… jusqu'à qu’l l devienne entorcho…, il l’empala dans le bourgnounet, Quelle histoire… Pataud ne fait pas tout ce cinéma !...
Pauvre Marius, quand elle découvrit le voyeur, elle l’envoya chez ses chèvres, en priant que le bouc ne l’encorna pas.